Charger en pédalant…

28 mars 2023 1 Par StephOnABike

Longtemps hésitant sur le moyeu dynamo… pour une question de budget essentiellement… je viens de franchir le pas et d’investir dans une nouvelle roue équipé d’un moyeu dynamo.

Petit historique

Inventé fin du XIXème siècle, le principe de la dynamo repose sur la rotation d’une bobine dans un champ magnétique, produisant ainsi un courant continu.

On appel par convention « dynamo » les générateurs électriques installés sur les vélos, bien que ces derniers produisent un courant alternatif et non continu.

La dynamo est une technologie ancienne dans le monde du vélo, même si une date exacte n’est pas évidente à avancer, on peux estimer les premières dynamos des vélos vers le milieu des années 1900.

A cette époque, la dynamo prenait la forme d’une bouteille installée sur la fourche du vélo. Composé d’un corps et d’un galet, ce dernier est entrainé par friction sur le pneu produisant ainsi un courant électrique.

Bouteille ou moyeu ?

Bien que la technologie des dynamos de vélo ai considérablement évoluée, et que désormais les dynamos soient intégrées dans le moyeu de la roue avant, sa forme « bouteille » historique est encore commercialisée.

Les deux systèmes ont respectivement leurs avantages et leurs inconvénients.

Dynamo bouteille

La dynamo bouteille est très simple à installer sur un vélo. Il suffit de visser le dispositif sur la fourche du vélo et de procéder au câblage.

Sa mise en fonction consiste à venir placer le galet sur la flanc du pneu pour obtenir une production d’électricité.

De part sa conception (frottement du galet sur le flanc du pneu), ce type de dynamo génère une résistance au pédalage non négligeable. Par ailleurs, le frottement du galet sur le flanc du pneu entraine un usure prématurée de ce dernier.

Enfin, le rendement d’une dynamo bouteille est d’environ 30 à 40% seulement. Qui plus est, son efficacité se voit réduite par temps de pluie ou de gèle. Le galet glissant plus qu’il ne roule sur le pneu.

Son faible coût, de 10 à 30 € est son principal atout.

Moyeu dynamo

La dynamo est intégrée dans le moyeu de la roue avant et nécessite donc la modification de la roue ou le montage d’une roue spécifique.

La seule rotation de la roue entraine la mise en action du moyeu et donc la production de courant. Le rendement d’un moyeu dynamo est d’environ 80%, sa resistance au pédalage est estimé à seulement 1%.

Totalement étanche et insensible au aléas climatique, le moyeu dynamo produit du courant en toute circonstance.

Le point négatif de ce type de dynamo est son coût. En effet, il faudra débourser pas moins d’une centaine d’euros pour l’acquisition du moyeu auquel il faudra ajouter le coût d’une jante et de son rayonnage ou des frais d’atelier pour dé-rayonner et re-rayonner une jante existante.

Bref, une opération couteuse… mais offrant davantage de performance.

De l’énergie, mais encore…

La dynamo, qu’elle soit sous sa forme primitive ou intégrée dans un moyeu, n’est qu’une source d’électricité. Tant qu’il y a déplacement, il y a production d’électricité, sans aucun stockage.

Il faut donc exploiter l’électricité produite en temps réel. Il s’agit donc d’une solution idéale pour alimenter un éclairage de vélo lors des déplacements. Mais c’est également une solution très intéressante pour recharger une batterie nomade.

Par ailleurs, la production d’électricité est fluctuante en fonction de la vitesse de rotation de la roue et donc de la vitesse de déplacement. Le point d’optimisation de la production d’électricité est généralement atteint à partir de 15 km/h.

Il devient donc évident que les parcours à profils montants sont l’ennemi de la dynamo.